Poudlard VS Nautilia

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 Dex McCoy [Coeur de pierre]

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Dex McCoy
Garde-chasse
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Dex McCoy


Messages : 74
Date d'inscription : 01/01/2022
Localisation : Dans la forêt, chez lui, chez la voisine ou dehors.

Dex McCoy [Coeur de pierre] Empty
MessageSujet: Dex McCoy [Coeur de pierre]   Dex McCoy [Coeur de pierre] EmptySam 1 Jan - 20:52


Présentation de Declan


Vous...



Nom : McCoy
Prénom : Declan, Keir
Surnom : Dex
Date de naissance : 21 Octobre 2002 (20 ans.)
Origine : Sang-mêlé
Nationalité : Écossaise
Baguette : Cyprès des marais, contient des éclats bruts d’Agate noire de Pui’sang (ou onyx du puits de sang)
Poste : Garde-chasse de transition (en attendant de trouver, quoi)
Particularité : Gaucher, pauvre et malade (un ensemble de vilaines cardiopathies congénitales). Ah il est aussi géokinésiste.




Votre famille...



Votre père : Keir McCoy :
Né en 1981 et de sang pratiquement pur (grâce à une coutume ancestrale du clan écossais dont il descend en droite ligne, appelée consanguinité), Keir est un enfant grand et trapu, aux cheveux noirs bouclés et aux yeux sombres et inquiétants, mais franchement pas très fin. Dans sa jeunesse, à Serpentard, il sert de garde du corps et de faire valoir, plus que d’ami aux héritiers de familles plus riches que la sienne. Il a suivi ses acolytes dans nombre de rackets, brimades, harcèlements et agressions discriminatoires, restant toujours à la limite, ou parvenant à ne pas se faire prendre, rejoignant même pour un temps la brigade inquisitoriale, avant la déchéance de Voldemort, ce dont il est encore fier aujourd’hui.

A cette époque, son père, Duncan McCoy est un homme d’affaire prospère et respecté, ainsi qu’un sympathisant du seigneur noir, qui n’a jamais été jusqu’à l’allégeance, lui évitant d’importuns procès. Keir McCoy, quant à lui, devient un adulte peu agréable. Rude, d’un parlé vulgaire, peu séduisant et prompt à la colère, il n’a pas besoin d’en faire beaucoup pour faire peur à la jeune femme qu’il convoite, et épouse pourtant très rapidement après en avoir fait la demande. Enid Blythe est l’une de ses proches cousines. Il la côtoie depuis des années durant leurs réunions de famille, puisque les Blythe et les McCoy sont étroitement liés depuis plusieurs générations, et Keir souhaite en faire son épouse malgré le scandale qui entoure la naissance de la jeune femme : née de père inconnu et donc d’ascendance incertaine. La vérité, c’est qu’Enid est une femme magnifique, mise au ban de la famille, tout comme sa mère qui n’a jamais voulu dévoiler l’aventure, ou la mésaventure qui mena à sa grossesse. Les Blythe étaient aussi reconnus, fut un temps, pour leurs lignée de géokinésistes, bien que vraisemblablement tarie depuis plusieurs générations. Keir lui, ne suscite que très peu l’intérêt du sexe opposé et voit dans la jeune femme, de quatre ans son aînée, ce qu’il aurait beaucoup de mal à obtenir d’une autre : respect, reconnaissance et docilité. Et puis la chair est faible. Son père, le patriarche du clan, bien que répugné par l’inconnu immiscé dans leur lignage, finit par accepter en espérant un miracle, conscient du manque de grâce, autant que de jugeote de son fils.

Après la fin houleuse de ses études, en pleine reconstruction, Keir gère pendant quelques années sa propre entreprise de construction de bâtiment, mais aussi un ensemble de biens immobiliers appartenant à sa famille, qu’il loue pour augmenter les rentes du clan. Mais les affaires périclitent à l’arrestation soudaine du patriarche de leur famille en 2005, pour un grand nombre de chefs d’accusation, menant progressivement l'entièreté du clan à sa ruine, sociale autant que financière.

Il rend souvent visite à son père en prison.

Votre mère : Enid McCoy, née Blythe :
Enid Blythe, née en 1977, est une femme timide et réservée, qui manque beaucoup de confiance en elle. Introvertie, hypersensible et d’une grande fragilité émotionnelle, son imagination lui a toujours fait voir la vie de manière inquiétante. Scolarisée à Serdaigle, elle a beau avoir des facilités et de l’intelligence, Enid a tendance à échouer lorsque les professeurs ne lui paraissent pas sympathiques. Elle met son émotivité et ses rêveries au service de son violoncelle, dont elle joue divinement, bien que cela reste un loisir.

Elle est liée par le sang à Keir mais est physiquement beaucoup mieux lotie que lui, avec un visage fin, des yeux clairs et de beaux cheveux châtains. Son cocon familial la rassure, elle a besoin de se sentir entourée et l’attention, même rachitique, qui lui est accordée par son mari malgré sa scandaleuse naissance, lui donne ce sentiment auquel elle se raccroche. Elle ne le trouve pas injuste, même s’il l’est et qu’il l’effraie parfois et, une fois mère, couve énormément son fils.

Il lui arrive de prendre les choses en main quand son mari n’est pas là, mais elle réfléchit toujours trop longtemps avant d’agir et déteste être mise en avant. Pour elle, les non sorcier sont une source d’angoisse démesurée, une légion sans forme et aveugle, qui empoisonnera tout sur son passage, de leur sang à leur univers entier, jusqu’à l'annihilation des siens.

Pendant un temps, elle crée des charmes musicaux aux effets variés, dont elle fait des cylindres de boîtes à musique qu’elle vend par correspondance. Mais après l’arrestation de son beau-père et devant la dégradation de leur situation familiale, Enid ne s’en sent plus capable.

Elle meurt en 2017 dans un mouvement de foule en se rendant au Centre Médicale Wolfsbane, une clinique sorcière d’Édimbourg. Ce jour-là, elle passe à contrecœur, aux abords d’une manifestation moldue très animée, contre les nouvelles mesures répressives de leur propre gouvernement, face à cette guerre d’un nouveau genre. Un fragment de grenade de désencerclement lancée par les forces de l’ordre la frappe à la tempe avant que la foule hors de contrôle ne l’avale. Personne dans cette mer de monde n’a jamais su qu’elle était une sorcière et la presse moldue en a fait ses choux gras durant plusieurs semaines, l’élevant pratiquement au rang de martyr de la guerre. Côté sorcier, ce fut plutôt de l’ordre du fait divers, certains papiers à scandales rappelant même que le karma savait souvent à quelles portes frapper, et ressassant les faits d’arme de Duncan McCoy, le criminel, et de sa famille de consanguins.

Vos frères et soeurs : Dex est fils unique, sa mère s’est toujours sentie trop angoissée à l’idée d’avoir d’autres enfants et Keir souhaitait un fils, ce qui est fait.

Vos grand-mères : Maura Blythe :
Sa grand-mère maternelle. C’est elle qui a pris en charge Dex après le décès d’Enid, Keir ne souhaitant pas avoir affaire à son fils plus qu’il ne le fallait. Elle a vécu de son art pendant longtemps, créant de magnifiques sculptures, avant de tomber en disgrâce en même temps que le reste de leur famille. Famille qui l’avait déjà réprouvée bien longtemps avant. Maura vit dans une maisonnette plutôt délabrée, à quelques kilomètres d’Inverness.

La géokinésie étant une chose rare, même au sein la famille Blythe qui en possédait pourtant la prédisposition génétique, Maura n’en est pas plus dotée que sa fille, quoi que son instinct pour sculpter les matières minérales ait quelque chose de magique. C’est cette femme stricte mais juste qui inculque sa maîtrise à son petit-fils, prenant en compte les pathologies et le caractère du garçon avec une grande patience, et se servant d’ouvrages et de journaux rédigés par les géomanciens de leur lignée. Elle lui apprend surtout à canaliser une part de la frustration qu’il ressent bien trop souvent, pour éviter qu’il ne se fasse du mal, et lui enseigne l’art compliquée qui consiste à "attendre son heure pour frapper".

Liùsaidh McCoy (prononcé Lou-say) :
Mère-Lou ou seulement Lou pour ceux qu’elle considère comme ses proches, est une McCoy de naissance, et tout ce qu’on attend de l’épouse du patriarche d’un clan écossais ultra-conservateur : Une femme avisée mais qui sait garder sa place, de lignée tout à fait correcte, partageant les principes de son mari et prête à prendre sur elle l’entièreté du travail d’organisation d’un foyer. Elle ne se montre que très peu engageante envers le rejeton plutôt mal fichu de son fils et n’hésite jamais à souligner les défauts innombrables qu’elle lui trouve (c’est simple, en dehors du don qu’il a reçu, bien entendu gaché par sa fragilité ridicule et son caractère insolent, il n’a aucune qualité, pour elle). Elle garde une fierté impénétrable malgré la déchéance de leur nom de famille.

Vos grand-pères : Duncan McCoy :
Le père de Keir est un homme intelligent, dont l’ambition et les idéaux ont fini par se retourner contre lui. Il était l’un des uniques Laird (titre de possession terrienne écossais type Lord) sorcier des Cairngorms, respecté pour ça, faute d’être excessivement riche et n’est, actuellement, plus grand chose (au regard de l’opinion publique en tout cas). Pourtant bien plus avisé que son butor de fils, sa haine envers les non sorcier aura tout de même fini par le perdre. Il purge une peine de prison à vie pour des faits de meurtre et d’association de malfaiteurs, entre autres. Il a été reconnu coupable de plusieurs assassinat prémédités de moldus, cracmols et même nés-moldus pendant la période d’avant-guerre, durant les opérations d’une société secrète de terroristes suprémacistes sorciers, dont il a finalement été prouvé être le co-créateur. A cela se sont ajoutées des charges de corruption, détournement de fonds, fraudes et intimidations diverses, ayant servi à leur cause, et menant finalement son propre clan à la ruine sous toutes ses formes, en une quinzaine d’années.










Votre histoire...

20 lignes minimum !



Année 2002 - Se casser la gueule sur la ligne de départ :

- Il a un gros cœur…

L’annonce tombe comme un couperet pour Enid, qui se met aussitôt à paniquer et lance un regard apeuré vers le médicomage. Qu’est-ce que ça veut dire, d’avoir un gros cœur ? Est-ce que son enfant va mourir ? Est-ce qu’il va lui être retiré avant d’avoir vécu ?

- Ne vous en faites pas, c’est une petite communication inter-ventriculaire. Et vu son emplacement, le risque d’anomalie chromosomique est écarté.

Les paupières d’Enid battent follement, montrant qu’elle ne comprend pas que cela pourrait être pire. Il a échappé à la trisomie. Elle porte la main à son ventre. C’est comme ça qu’est la vie avec elle, continuellement pleine de mauvaises nouvelles, de squelettes dans les placards et de monstres sous les lits. Elle a envie de pleurer et de jeter un sort à son médecin qui n’explique pas correctement, mais n’osera jamais reprocher à son mari d’avoir été absent aujourd’hui. Keir est occupé. Il doit négocier une nouvelle propriété pour augmenter les rentes et il sera peut-être de mauvaise humeur en rentrant ce soir.

Quelques coups de baguette affinent l’image, zoomant à l’intérieur du gros cœur du bébé qui palpite. Le médecin désigne quelque chose de son auriculaire, comme si ce n’était rien, mais les yeux d’Enid s’agrandissent tant qu’apparait tout le blanc autour de son iris. Est-ce que c’est un trou qu’elle voit là, dans le cœur de son bébé ? Elle s’accroche à son ventre et son visage s’affaisse, blême comme un chiffon. Elle ne va pas pleurer, elle prend sur elle mais il ne la rassure pas, même lorsqu’il précise que ce genre de malformations n’influent pas sur la grossesse et qu’elles ont de bonnes chances de se résorber d’elle même en grandissant.

Mini-Dex et ses trous dans le cœur :

À trois ans, le petit s’essouffle vite. La CIV était pourtant censée se résorber tout seule et Enid enrage silencieusement, rongée par son hypersensibilité qui la rend passive-agressive. Elle l’aime tant et maudit chaque respiration sifflante qui s’échappe des lèvres de son petit garçon. Et puis ce n’est pas le moment, le père de son époux a été mis en examen au début de l’année, la malchance les poursuit et les gens se mettent à jaser. Keir, assis à la table du salon avec un bloody Mary décoré d’une branche de céleri, précise que son rejeton ne sera jamais un grand joueur de quidditch, aussi populaire que Malefoy à l’époque. Il a presque l’air de trouver ça drôle et la jeune mère lève les yeux, avant de les reposer sur son petit bonhomme qui escalade le vaisselier.

- Arrête ça Dex, c’est mauvais pour ton coeur !

C’est décidé, elle va prendre un nouveau rendez-vous chez le médicomage au plus vite. C’est au moins le sixième en deux mois.

"C’est mauvais pour ton coeur" est devenu la devise d’Enid et à chaque fois qu’il l’entend, Declan hausse les épaules, de la même façon que si on venait de lui dire de ne pas mettre ses mains sur la table ou d’arrêter de faire des grimaces dans le dos des gens. Avoir du mal à respirer lui semble naturel, il ne sait pas que tout le monde n’est pas comme lui et il n’est pas content d’être privé, alors il désobéit. S’il devait écouter toutes les recommandations de sa mère, sa vie serait très ennuyeuse et son père ne lui parle pas beaucoup. Il a souvent l’air occupé à autre chose lorsqu’il est à la maison et quand on ne l’entend pas marmonner, c’est qu’il n’est pas là.

Un pas en avant, et deux en arrière :

La CIV s’est un peu résorbée d’après le médecin. Pas complètement mais c’est autre chose qui essouffle le petit garçon. La cloison qui sépare les deux oreillettes n’est pas hermétique du tout, ce qui équivaut à un second trou dans son cœur, qui laisse passer le sang d’un côté à l’autre. Enid manque de défaillir mais en aucun cas elle ne demanderait au médecin ce qui a pu causer tant d’accrocs dans le cœur de son fils. Ça tout le monde le sait déjà mais personne ne veut jamais en parler.

Dex, assis sur le fauteuil couché du cabinet, agite ses jambes dans le vide. Le médecin dit qu’on pourra opérer quand il sera plus grand et il se demande quand c’est, d’être plus grand. Il en a marre d’aller chez le docteur et aimerait qu’on le laisse courir dans les escaliers.

Keir la menace :

La propriété des McCoy est installée sur le domaine familial au cœur des montagnes sauvages des Cairngorms. Ils n’ont pas essayé de s’installer en ville car Enid n’aime pas ça et que la réputation de leur nom de famille n’est déjà plus ce qu’elle était. Le vieux McCoy en prison, le reste de sa famille en inquiète déjà certains à tort ou à raison, et fait figure de paria pour les autres.

- Passe le sel.

La famille est attablée et Keir règne sur son microcosme. Sa voix est lente et rauque, autant que lorsqu’il était jeune. Enid le satisfait d’un coup de baguette, elle assaisonne même son plat avant d’essayer de reposer la salière sur la nappe. Declan, 4 ans, tente d’attraper l’objet qui lévite pour faire comme son papa. Enid fait remonter la salière et le petit lui jette un regard vexé.

- Non ! Dex, c’est mauvais pour ton coeur.

Le petit garçon s’enfonce sur sa chaise, la tête dans les épaules et croise les bras si bien que comme ça, il ressemble à son père. Il lui fait les yeux noirs, mais n’est pas très impressionnant.

- C’est quoi des moldus ?

Il sait que c’est une question qui fâche, comme lorsqu’il demande pourquoi son grand-père est en prison et pourquoi il a un gros cœur.

- Des sous merdes.
- Ne dis pas ça comme ça Keir, il va le répéter en public...

La salière est tombée sur la table et Dex tend la main pour l’attraper, pendant que ses parents commencent à se disputer. Il écoute aussi d’une oreille en essayant de saler mais s’impatiente vite et finit par dévisser le bouchon, renversant la moitié du sel sur la nappe, qui a soudain l’air d’étinceler. Grosse bêtise, il panique un peu pendant que son père réagit avec colère au sujet de ces gens qui n’ont aucun pouvoirs. Il faut protéger la qualité du sang si on ne veut pas voir la sorcellerie disparaître. Il faudrait même euthanasier les cracmols et si son fils en est un, il y réfléchira. Enid panique. Keir ne devrait pas dire de choses aussi grossières et méchantes devant leur fils, qui s'évertue à cacher sa connerie sous la table plutôt que d’écouter. Quoi qu’il arrive, il ne comprend pas ce qu’euthanasier veut dire.

- Declan Keir McCoy ! Repose ça tout de suite !

Effrayé, il jette aussi la salière sous la table. Sa mère n’en peut plus, elle a subi trop d’affronts pour cet après midi et quitte la table en laissant Dex face à son père, qui a l’air de fulminer intérieurement. Il hésite, mais pose quand même la question :

- Papa, c’est quoi euthanasier ?

Petite école, petit séisme :

Declan n’est pas un cracmol et sa famille le félicite d’avoir mis un bazar pas possible à la petite école sans le faire exprès, d’autant qu’il est plutôt précoce. Un peu trop pour une manifestation de pouvoirs usuelle, d’ailleurs. Sa maîtresse l’a félicité aussi, elle est habituée à voir des élèves plus âgés déclencher de petites catastrophes, car cela fait partie de son métier, mais celle-ci était d’une toute autre ampleur. Ils ont dû évacuer l’école plusieurs minutes, devant la menace de ce qui ressemblait à un petit séisme. Discrètement, la professeure conseille à Enid de consulter un spécialiste, car le petit lui semble doté d’une capacité qui risque de le dépasser.

Plus tard à la maison, Keir refuse : son fils n’est pas bizarre, il est costaud, comme lui et franchement il était temps. Enid n’ose pas le contredire et c’est Duncan, lors d’une visite de son fils à la prison, qui sermonne son abruti de rejeton : un géokinésiste, c’est un peu le jackpot, mais il n’est pas convaincu que son fils soit capable d’en tirer quelque chose. Il a raison. Keir n’en est pas à un paradoxe près, et même s’il a toujours trouvé son fils décevant, même si avoir un cracmol aurait été la pire des insultes, il n’apprécie pas non plus que son gamin s’illustre de cette façon.

L’éducation de papa :

Alors que Declan grandit, Keir se montre un peu plus présent. Il n’a pas envie qu’Enid en fasse une femmelette et il a des choses à lui apprendre puisque Duncan, finalement condamné à vie, ne sera pas là pour le faire. Les leçons sur la qualité de leur sang et la fierté qui en découle s'enchaînent avec les mises en garde. Dex n’a pas oublié la signification du mot euthanasie et garde ça en mémoire à chaque fois que son père le prend à part, pour lui expliquer à quel point les moldus leur sont inférieurs. « Oui papa. » se contente-t-il d’ajouter à la fin de chaque phrase, gardant ses réflexions pour lui. D’autant qu’il a remarqué que lorsqu’il est content, son père lui fait des cadeaux. Il lui a même offert un balai jouet que sa mère cache en vain dans un cagibi. Mais un seul « Oui papa. » et il peut à nouveau s’amuser.

Sa mère tient à ce qu’il étudie la musique, comme elle. D’après elle et les mythes qui habitent sa tête, l’apprentissage du rythme lui sera bénéfique et aidera à réguler les battements de son coeur, mais Keir ne cesse de lui répéter d’arrêter d’essayer de faire de son fils un homosexuel. C’est probablement pour ça qu’il ne dit rien, malgré son aigreur et sa jalousie, lorsque le pouvoir du petit garçon, en friche, lézarde les murs (vrai homme casse les murs à mains nues apparemment), leur revenant à des sommes exorbitantes… Que la famille a de plus en plus de mal à se permettre. Suite aux procès du patriarche, les finances du clan tout entier s’engouffrent dans les dettes et l’entreprise de Keir tourne au ralenti, alors que la réputation de la famille coule littéralement à pic.

Declan aime la musique mais pas le solfège. Parler couramment le langage des notes ne l’intéresse pas, mais il aime voir sa mère applaudir ses balbutiements musicaux et hérisser subtilement son père, alors il continue. Pour s’assurer le dernier mot, Keir lui offre à dix ans une petite guitare dont le son amplifié magiquement fait trembler la maison presque autant que les colères de son fils : loin de l'acoustique efféminée qui plaît tant à sa femme. Elle dit qu’il finira par tuer leur enfant, avec ses idées folles et Keir lui rétorque qu’il préfère ça que d’avoir une tarlouze à la maison. Le mot euthanasie revient alors dans la conversation et Enid finit toujours par quitter les lieux.

***

Keir est miraculeusement là lors du premier départ de son fils pour Poudlard et déplore qu’il ne soit pas le même genre d’armoire à glace que lui. Le petit est toujours pâle, très pâle. Même sa bouche est pâle et, très souvent, ses yeux sont cerclés d’ombres qui lui donnent l’air fatigué. Il est aussi plus délicat que trapu. Quelques regards jugent la famille McCoy, mais le chef de famille n’a pas l’humilité facile et les regards se détournent lorsqu’il arrête ses petits yeux sombres et malveillants sur ses juges. Lui n’a rien à se reprocher, alors il ne courbe pas l’échine et se permet un petit sourire amusé, qui rend son visage encore moins avenant.

Enid est accroupie à côté de son fils, à demi paralysée par la foule et lui fait une montagne de recommandations : Ne mange pas trop salé, travaille bien en cours, ne joue pas trop fort avec cet instrument, évite le sport, fais attention à tes fréquentations.

- Qu’est-ce que tu as encore mangé ?!
- Rien ! Assure-t-il, la bouche brillante. Il a même un grain de sel collé sur la joue.
- C’est pas vrai ! Keir, dis quelque chose…
- Laisse pas les autres t’emmerder et ne me fais pas honte.

Ce n’est pas à ça qu’Enid faisait allusion en demandant à son mari de réagir et ses épaules tombent sous le poids de toute sa déception. Elle est fatiguée et aimerait retrouver le calme de sa maison au plus vite, alors elle essuie la bouche de son fils avec un mouchoir et le guide vers l’un des wagons en retenant une vague de sentiments qui la submerge. La guerre froide qu’elle va mener à son mari une fois rentrée ne servira à rien mais pour le moment, elle regarde le train qui s’éloigne avec une main sur la bouche. Son petit bébé devient grand.

Septembre 2014 - Juin 2017 : premières années à Poudlard.

Envoyé à Serdaigle pour une raison qu’il ne s’explique pas vraiment et qui agacera probablement son père, Declan se rend compte qu’il a des choses à prouver. Son nom aménage sur sa route de petites cases dans lesquelles on le range souvent sans lui demander son avis. Il prend sur lui durant la première année, ne sait pas encore comment y réagir et cherche des réponses aux questions qui consolident sa personnalité. Veut-il se justifier pour tout ce qu’on reproche à sa famille ? « Hum non. » S’amender ? « Non, pourquoi ? » Il n’est pas son grand-père… Ni son père d’ailleurs, et Dex ne facilitera pas la tâche de ces accrocs aux jugements. Il attend que les gens se décoincent et viennent se faire leur propre idée. Il choisit aussi de cacher ses cardiopathies, bien que les professeurs et les médicomages soient au courant. Être un McCoy et être déficient ça ne va pas ensemble, Liùsaidh le lui a répété toute sa vie et, lorsqu’un adulte lui pose la question « C’est rien, presque aucun symptômes. » assure-t-il, minimisant toujours les choses pour qu’on le laisse faire ce dont il a envie.

Il n’y a pas que lui qu’on range dans des cases. Certains sont juste mieux lotis en apparence : famille qui force le respect, super grand, super blond, plus âgé que lui et l’air d’en avoir rien à foutre, par exemple ? Aussi asocial que l’héritier Liners puisse avoir l’air parfois, ils ne sont clairement pas partis avec la même main. Mais ici, c’est un peu la loi de la jungle, et le temps se charge de les bourrer dans encore plus de cases. Et le mec parle tout seul alors… Faut pas abuser.

***

Depuis son premier vrai cours de vol, il espère pouvoir un jour entrer dans l’équipe de quidditch de sa maison. Peut-être quand il aura été opéré. Il ne désespère pas de l’être et de voir son cœur remis à neuf, mais Enid a aussi peur de l’opération que de la malformation, et les problèmes d’argent s’accumulent. Liùsaidh a dû se séparer de pratiquement tout le domaine et, au cours de sa 2e année, les McCoy déménagent par la force des choses, dans une maison de banlieue près d’Aberdeen.

En classe, plus une tâche semble compliquée, plus Dex arrive à s’y impliquer. Il n’aime pas échouer mais réussir trop facilement non plus, ça l’ennuie et il cède rapidement à la tentation de choses qui entravent sa scolarité. La première fois qu’il a séché un cours par exemple, l’impression de transgression et de liberté l’a vite persuadé de recommencer. Il aime aussi briller là où on ne l’attendrait pas, pour prendre les gens à revers, puisqu’on lui colle constamment des étiquettes à son insu. Ainsi, son premier cours d’étude des moldus fait remonter chez lui des souvenirs de disputes, de tabous et d’interdits, alors il est tout excité d’en savoir plus. Il imagine son père qui commente chaque détail de sa voix lente. Il dirait des choses vulgaires, Dex en est persuadé et ça le fait rire. D’ailleurs il parle souvent très grossièrement lui-même, par habitude. Qu’ont-ils de si effrayant ces moldus, avec qui ils sont en guerre ? En dehors du nombre… et de la guerre elle-même ? Il y pense à cause de sa mère qui ne veut pas en entendre parler tant elle en a peur. Lui n’est pas impressionné. Pour l’instant la seule chose qui ébranle le garçon c’est un élève qui lève tout le temps la main. Quand il répond, il les regarde comme s’il était leur père à tous et Dex le trouve énervant. Il déteste se sentir plus ignorant que les autres, surtout quand ils se la pètent.

Parlant de potes, c’est un électron libre. Il observe, il ne se fait pas petit non plus, tout comme il ne cache pas ses capacités géocinétiques. Parfois il évite les crachats et parfois il a de bonnes surprises, c’est comme ça. Declan a pas mal d’auto-dérision mais aussi beaucoup d’ego, et il est tout sauf con. Il a fini par piger que quand il s’énerve, ça tourne mal, même pour lui la plupart du temps. Alors il prend sur lui, il réfléchit… attend son heure. Sa grand-mère Maura l’y incite bien plus que ses parents, qui oscillent toujours entre l’absence de substance de sa mère, dont il profite comme beaucoup d’enfants le feraient, et la brutalité arbitraire de son père, qui le façonnent en dents de scie.

Tous les ans il y a du nouveau… Des nouveaux. Il y a ceux qui se démerdent : pas vraiment d’étiquettes à part une belle gueule et… des costards à 11 ans ? Sérieux ? Au moins celui-là porte bien l’uniforme. Certains se moquent, certains admirent. Declan se questionne. Finalement, personne n’est exempt d’à priori mais il y a ceux qui s’y arrêtent, ceux qui s’en balancent et ceux qui creusent. Certains s’éclatent aussi la gueule par terre, en terme de réputation : les fans aux yeux globuleux qui font pitié, les marginaux, les nés-moldus qui ont en plus la malchance d’être aveugle et caractériel… Oh bordel ! Il y a aussi ceux… celle qui a des tocs et un don pas discret, et putain celle là… à peine arrivée que Declan sait déjà qu’elle va galérer. Il ne la juge pas. En fait, il n’en pense rien. Chacun se démerde avec ce qu’il a, après tout.

Été 2017 - Un cœur de Pierre :

A quatorze ans, tous les espoirs sont enfin permis. Le médecin qui le suit depuis toujours a planifié l’opération qui réparera son cœur pour les vacances d’été. Declan doit rater les deux dernières semaines de sa troisième année mais c’est pour la bonne cause et le garçon déchainé dit à ses camarades qu’il part en vacances plus tôt qu’eux, pour les rendre jaloux. Il s’imagine déjà tout ce qu’il va pouvoir faire une fois son cœur remis à neuf et trépigne d’impatience.

Sa mère est aux trente sixième dessous. Elle l’imagine déjà mort des suites de complications.

Jour de l’opération :

Lorsqu’il ouvre les yeux, Declan ne sent presque rien. Des infirmières lui demandent s’il a mal et il secoue la tête. Il demande sans cesse si son coeur va mieux, mais les infirmières lui répondent du bout des lèvres d’attendre le médicomage qui viendra à l’heure des visites, pour dresser le bilan de son opération avec ses parents.

Madame arrive à l’heure, très attentive à son petit garçon. Keir est occupé, il lui rendra peut-être visite demain et Dex est déçu, alors il fait la tête à sa mère qui est toute seule pour subir sa mauvaise humeur. Enid se décompose devant tant d’injustice. C’est un crève-cœur, qu’a-t-elle fait pour mériter ça ? Encore un revers de cette fatalité qui la poursuit. Elle attend le médecin avec une angoisse qui déteint sur son fils et il est à deux doigts de lui asséner qu’il préférerait qu’elle ne soit pas ici. La tête qu’il fait paraît directement empruntée aux mauvais jours de son père, mais le médicomage arrive avant qu’il ouvre la bouche et c’est une délivrance éphémère pour Enid.

- Alors Docteur ??

Le docteur prend un temps pour répondre qui terrorise madame McCoy, à tel point qu’elle craint de tourner de l'œil.

- Et bien il y a du bon et du moins bon.

Le cœur d’Enid a dû s'arrêter de battre plusieurs secondes. Le moins bon occupe toute la place dans son imagination et le bon n’existe pas. Ça y est, son enfant va mourir, elle n’aurait jamais dû accepter qu’on l’opère et tout est de sa faute. Assise, elle regarde le médecin, hébétée.

- Nous avons suturé la CIA, mais la petite CIV est toujours là et nous avons remarqué que la communication entre l’oreillette et le ventricule droit ne se fait pas correctement.

C’est une malformation très rare, proche de l’atrésie tricuspide.

- Et puis… il a des micro-cristaux dans le cœur.

Declan ne comprend pas tout mais il sait que son cœur est loin de l’état neuf qu’il espérait. Le médecin ajoute que cela semble être en lien avec son pouvoir, mais que cela leur rend les choses difficiles et qu’il serait trop risqué d’opérer une seconde fois. « Aucune opération n’offre une cure définitive » Précise-t-il « Mais vous pourrez peut-être envisager une transplantation, dans les années à venir. » Peut-être. « Bien qu’avec ces cristaux… » Lui sont-ils vitaux ou bien représentent-ils une énième mutation de son cœur malade ? Il faudrait qu’ils se penchent sur la question. Enid se tourne vers son petit garçon et elle à l’air si horrifiée qu’elle lui fait de la peine. Il ne sait pas quoi faire et sourit à sa mère, même si le cœur n’y est pas et qu’au fond de lui, il est très déboussolé.

- C’est pas grave maman.

Comme il lui en faut peu pour tout, Enid se sent brièvement soulagée et un sourire penaud se niche au coin de ses lèvres.

- Tu es courageux mon petit chat.

Hélas c’est le contraire, Declan est désorienté et voudrait que sa mère rentre chez eux pour pouvoir ne plus y penser. Il fait bonne figure jusqu’à son départ et enfin seul, imagine la réaction de son père s’il avait été là. Keir détesterait l’idée que son fils reçoive le cœur de quelqu’un d’autre, et Dex se l’imagine en train de refuser « cette putain de transplantation ». Il trouve ça ironique, presque réconfortant et finit par s’occuper l’esprit en se racontant dans sa tête les vacances prolongées qu’il aura passées cette année, pour impressionner les autres.

***

Keir ne se présente pas non plus le jour suivant. Ni le surlendemain, alors que Declan surprend une conversation entre le médicomage et sa mère, qui parle d’espérance de vie. « Une dizaine d'années, au mieux, sans transplantation… Et il faudrait qu’il voit un professionnel, vous savez… pour ces cristaux. » Oh, un Géokinésiste ? Il existe une fondation… Enid l’a mentionnée il y a quelques années mais son époux pense que c’est une maison pour dégénérés et qu’il ne faut pas exagérer. Duncan n’est pas de cet avis mais, de sa cellule, la poigne qu’il a sur son idiot de fils se désagrège. Le médicomage parle du pouvoir de Dex comme il parlerait d’une tumeur par moment. Enid finit par parler d’argent, des sommes qu’ils n’ont pas et qui donnent le vertige à l’adolescent qui retourne s’allonger, en s’efforçant de penser à autre chose. Se mentir à lui-même, c’est encore ce qui lui fait le plus de bien.

Finalement, quand son père se décide à se présenter à son chevet, le jour suivant, c’est pour lui annoncer le décès de sa mère, avant de gueuler sur les médecins et les prix exorbitants. Declan explose et manque de se tuer sous le coup de l’émotion. Il manque aussi de faire s’effondrer une partie de l’aile de l'hôpital, alors qu’une floppée de golems difformes s’extirpent des murs qui se délitent. Heureusement, il tombe dans les pommes, son armée de fortune redevient gravats et l’aile cardio du centre médical Wolfsbane tient le choc. Le prix des travaux ? Trop cher. Les assurances se font la guerre alors que les dettes de la famille se creusent et, lorsque Declan sort de l’hôpital, son père lui annonce qu’il ira habiter quelques temps chez sa grand-mère. Pas celle qui le déteste pour ses trous au cœur, son insubordination et son sang dégueulasse (d’après elle) mais l’autre, celle que tous les McCoy ont répudiée pour sa grossesse, et pour avoir apporté le malheur sur leur famille, comme si les crimes de son grand-père n’y étaient pour rien.

Dernières années d’études :

L’opération a laissé à Dex le goût d’échec le plus retentissant de sa vie. Elle n’a pas empiré concrètement les choses mais les bonifications de sa condition, le garçon les compte sur les doigts d’une main… et sa mère n’est plus là. Declan se sent coupable d’avoir été aussi désagréable avec elle. Il se sent même coupable qu’elle ait eu besoin d’être à cet endroit, ce jour-là. Il se sert quand même de ce séjour à l’hôpital pour minimiser un peu plus « J’ai été opéré, je vais mieux. ». Il devient même le gardien de son équipe en cinquième année. Un « putain de bon gardien » si on lui demande son avis, ou celui de ceux qui aiment assister aux match de l’école. Mais un gardien qui ne partage pas les douches communes. Alors un gardien « qui se la pète un peu », un gardien « qui doit en avoir une petite, c’est sûr ! », ou un gardien « pudique » pour les plus sympa mais… bon… Un putain de bon gardien quand même.

Pas facile quand même de cacher son problème, avec la cicatrice longue comme la main qui forme un panneau de signalisation sur son torse, et quand vient le moment de retirer son tee-shirt devant quelqu’un d’autre, il y pense… Avant de voir la surprise dans les yeux de la fille qui le regarde. « Comment tu t’es fais ça ? » Elle s’étonne, son visage exprime une forme de choc, ou de pitié ? De dégoût ? Les deux ? Elle n’y est pour rien mais l’égo de Dex se fissure. Il se tend mais se cache derrière la gueule d’ange qu’il tient de sa mère, alors que son esprit déverse un torrent de vulgarité à l’intérieur de son crâne, contre son cœur principalement. Heureusement que, contrairement à Keir, ça lui arrive de réfléchir avant de parler. Dex tousse. C’est con mais comme son cœur bat vite depuis plusieurs minutes, il a déjà le souffle court et ça aussi, ça l’emmerde. Pas qu’il ne se sente pas capable, parce que franchement, il a l’habitude de ce genre de symptômes, mais parce qu’elle va s’inquiéter pour rien, et qu’il va se sentir minable. Il sourit « … T’es sûre que tu veux en parler maintenant ? »

Négatif.

Oh bord… Merci !

***

Son secret ne s’évente pas vraiment durant ses dernières années au collège. Elles ne sont pas nombreuses, celles qui peuvent témoigner de ce qui se cache sous son tee-shirt, et la raison est simple (Non, ce n’est pas un homosexuel refoulé). Au mépris de l’âge et de ses hormones qui jouent avec ses nerfs, le garçon est plutôt difficile. Non. Nan. Merci, pas envie. Vous voyez le concierge qui est arrivé pour sa 7e année ? Celui qui les enfile toutes comme des gants ? Eh ben tout le contraire. Lui préfère clairement sa main gauche à une personne pas stimulante et, s’il n’y a pas un minimum de… Piquant ? De frustration probablement aussi, il est rarement plus intéressé que ça. Dire qu’il cherche à se mettre des bâtons dans les roues pour ne pas avoir à s’expliquer, ou à se confronter à la réalité, ne serait pas faux du tout, mais le reste est une question de goûts, et l’enthousiasme du jeune homme a souvent été lié à la contradiction. Alors lorsqu’il trouve quelqu’un à son goût, la plupart du temps c’est qu’elle n’est pas pour lui.

***

Declan veut vivre une vie stimulante, pas passer ce qu’il lui reste de temps à trouver des solutions qui n’existent probablement pas. Alors il laisse de côté ces histoires de transplantation, de cristaux et de spécialiste. Son père, qui ne lui rend visite que pour lui rappeler à quel point tout est de la faute des moldus, combien il lui coûte cher ou pour l’emmener voir son grand-père en prison, est contre de toute façon. En plus, la médicomagie spécifique à ce point coûte une blinde et sa grand-mère fait déjà tout ce qu’elle peut pour l’aider, avec des moyens dérisoires. Elle lui montre aussi de nouvelles choses, sur les Géokinésiste de leur famille, et l’encadre bien plus que ses parents, sur cette question. C’est une artiste, une sculptrice qui avait réussi à sortir son épingle du jeu, avant que la chance tourne. Alors elle lui apprend, par plaisir, pour qu’il se canalise mais aussi pour que les golems qu’il adore invoquer pour un oui ou pour un non arrêtent de ressembler à des entassements de briques.

Durant les vacances qui jalonnent ses dernières années à Poudlard, Maura tente de lui apprendre à réparer certaines des catastrophes qu’il cause parfois, parle beaucoup avec lui de l’étendue de ses capacités et de leur rareté actuellement. Elle lui offre également les précieux journaux de la famille Blythe, avec lesquels ils étudient depuis longtemps. Une sorte d’héritage en avance, puisqu’il est actuellement le seul géokinésiste vivant de leur lignage.

Meh :

Voyant arriver la fin de sa scolarité, certains de ses professeurs s’intéressent à son avenir bien plus que lui. Il n’a ni le temps de faire des études, ni de quoi les payer, alors pourquoi se poser trop de questions ? Il veut juste trouver de quoi rendre son espace à Maura et peut-être l’aider un peu, alors le potentiel inexploité dont on lui parle, franchement, ça lui passe au-dessus. Combien de temps est-ce qu’il est censé lui rester de toute façon ? Cinq ans ?

Ça ne l'empêche pas d’avoir d’excellentes notes, simplement parce qu’il le peut, et qu’il n’a pas du tout lâché l’affaire sur son égo.

Résultats aux ASPICs :

Défense contre les forces du mal : E
Potions : A (il a du mal avec la fumée et pas mal d’autres émanations, il suffoque très vite.)
Sortilèges et enchantements : E
Métamorphose : O
Histoire de la magie : E
Étude des moldus : E
Arithmancie : /
Étude des runes anciennes : O
Divination : /
Soins aux Créatures Magiques : O
Botanique : E
Astronomie : A

***

Vous savez quoi ? En fait c’est compliqué de trouver un taff quand la moitié du microcosme sorcier pense que vous aurez une mauvaise influence sur la réputation du bar, du restaurant ou de la moindre boutique (de merde) ou vous essayez de vous faire engager. Même quand on vous aime bien… ou qu’on ne vous déteste pas, quoi…

Pendant les mois qui suivent la fin de ses études au collège, Declan essaie de ne pas perdre patience. Avec succès au début, laissant couler les doutes des uns et les questions indiscrètes des autres, avant de prendre leur refus avec philosophie (non, il le vit mal, il se retient, c’est tout). Il finit par craquer, alors qu’un patron de pub lui parle comme s’il était la dernière des merdes, instigateur de fléaux et, sans aller jusqu’à verbaliser le flot ininterrompu d’insultes que le jeune homme a dans la tête depuis dix bonnes minutes, disons que l’homme passe un mauvais moment. La réputation de Dex également. Il faut dire que les vitrines qui éclatent, ça fait un certain effet. Ça fait aussi mauvais genre, comme les éclats de verre effilés qui spiralent et menacent violemment, accompagnant les gestes excédés d’un jeune homme aux yeux cerclés de noir, qui les réduit en poussière en serrant le poing. Évidemment, il n’est pas engagé. On le traite même de mage noir, à pratiquer la magie sans baguette et puis… La corruption se lit apparemment sur son visage.

Ouep. N’importe quoi. Juste un géokinésiste claqué, malade et qui en a ras le cul.

Il finit par se faire engager comme épouvantail professionnel, pour chasser les petites frappes de la boutique d’une vieille dame noire, dans un quartier qui ressemble à l’allée des embrumes. Elle fabrique des poupées vaudoues qui donnent froid dans le dos, paie au lance pierre et trouve que Dex rend bien, surtout quand il fait la gueule. C’était ça ou des trucs moins légaux et, vu le passif de sa famille, Declan essaie d’éviter.

Il met plusieurs mois à trouver ce qui ressemble d’assez loin à un appartement mais se fiche de ce à quoi ça ressemble. Un peu plus loin des drames de sa famille, il se sent un peu plus libre, même s’il rend visite à Maura très souvent et que son père le tanne, pour des questions d’argent. Duncan le relance aussi assez souvent, pour qu’il vienne lui rendre visite mais, tout de même, il se sent plus libre. Libre de faire absolument tout ce qui lui est déconseillé. Libre de manger trop salé, de boire un peu trop ou de se prendre une raclée dans un bar si ça le chante.

On lui a aussi plusieurs fois déconseillé de se faire tatouer, surtout sur sa cicatrice au cas où il envisagerait une autre opération. Il ne l’envisage pas (l’opération), et s’il ne s’est pas fait tatouer dessus c’est parce qu’il ne veut pas que cette horreur salope le dessin. Mais puisque l’un de ses meilleurs potes s’est lancé dans cette voie, Dex ne s’est pas fait prier pour accepter de lui servir de cobaye, gratuit ou pas, plusieurs fois. Pas de problème, ce type est un génie et même Maura, que l’idée de tatouage bouscule un peu, le reconnaît. Alors en l’espace d’un an et demi, Declan se fait tatouer un énorme golem de pierre sur les côtes, un sablier ouvragé, posé devant le cadran d’une horloge avec des chiffres romains sur le côté du mollet, de petits outils de sculpture à l’intérieur de son poignet gauche, qui représentent le lien qui l'unit à Maura et une portée musicale sur le droit, en mémoire de sa mère. Il n’exclut pas du tout d’en faire d’autres.

Voilà, c’est ça sa vie, jusqu’à ce qu’il ne tombe né à né avec l’un de ses anciens professeurs, dans la boutique dans laquelle il travaille. L’homme ne vient pas se procurer de poupée vaudoue et la patronne coupe plutôt court à l'entretien, mais Declan sait déjà qu’il va en entendre parler. Ce professeur, c’était son professeur de runes : Directeur de Serpentard lorsqu’il était à l’école, apparemment il l’est encore. Il a toujours apprécié la pugnacité de l’étudiant dans ses études et déplore maintenant l’idée qu’il foute sa vie en l’air. Il écrit à Declan, de temps à autre, pour avoir de ses nouvelles mais, comme il sait que son ancien étudiant est un fieffé menteur par moments, il décide finalement de se déplacer, durant l’été 2022. Et il est plutôt déçu.

Dex lui, est plutôt saoulé. Il admire son ancien professeur mais dans ce cas précis, aurait préféré qu’il se mêle de son cul et, lorsque la lettre suivante arrive, il n’est même pas surpris de se faire plus ou moins sermonner. Super, mais ça ne change pas grand chose. Est-ce qu’il est surpris de recevoir une autre lettre en Novembre, pour lui proposer le travail de garde-chasse au débotté ? Pas trop. Le vieux a du tanner le directeur, ou la sous-directrice, ou n’importe qui d’autre pour ce que ça vaut. C’est légal en tout cas. Apparemment ils ont besoin de quelqu’un pour faire la transition après un départ précipité, besoin de monde, bla bla bla. Pour lui, ça ressemble surtout à de la pitié…

Durée à déterminer mais le peu que ca paie balaie quand même carrément de très loin son salaire chez la vieille dame, qui lui serine elle-même de ravaler sa fierté et d’accepter cette proposition.










Votre physique...

5 lignes minimum !


Physiquement, Dex tient beaucoup de sa mère, heureusement pour lui. Des yeux bleus et des cheveux châtains et raides, qu’il fait passer par toutes les coupes qui lui passent par la tête. En ce moment ils sont mi-longs. Parfois undercut, parfois non. Il les attache pour travailler. De son père, il tient son teint pâle et ses mimiques patibulaires quand il ne sourit pas. Mais il sourit souvent, ce qui lui donne l’air sympathique et une gueule d’ange. Il mesure 1m85 et n’a pas du tout la carrure d’un Keir McCoy, malgré le sport qu’il ne devrait pas pratiquer. Niveau vestimentaire, il n’est pas difficile, en plus de ne pas avoir un rond et s’habille de façon à se sentir efficace (c’est à dire aussi à l’aise physiquement pour une situation donnée qu’avec le regard des autres).

Reparlons de son teint. Oui, il le tient de son père, moins hâlé que sa mère, mais dû à ses problèmes d’oxygénation sanguine, Dex a souvent la peau vraiment hâve, les yeux cerclés d'ombres et des lèvres tout aussi pâles, voir carrément bleues lorsqu’il abuse franchement. Il a l’air fatigué, pas toujours mais souvent, sans qu’il le soit forcément. Il a une longue cicatrice au milieu du torse, un reste de l’opération qu’il a eue à 14 ans. Elle a été en partie effacée par les traitements mais reste encore visible.

Dex a aussi plusieurs tatouages : un grand golem de pierre tatoué sur les côtes (à droite), sablier + cadran d’horloge sur le mollet, instruments de sculpture et portée musicale à l’intérieur de ses poignets.










Votre caractère...

10 lignes minimum !



Votre caractère :Vous voyez ces gens qui ont un bon fond mais qui sont mal éduqués ? C’est tout lui.

La contradiction tient une place importante dans le caractère du garçon et pour lui faire faire quelque chose, le lui interdire est un bon point de départ. On lui a interdit tant d’activités quand il était petit que le simple fait de lui dire quoi faire ou ne pas faire fait déclic chez lui, il se sent immédiatement quelque chose à prouver. Dex a du mal à résister à tout ce qui lui est déconseillé, interdit ou inaccessible et lorsque quelque chose lui est insaisissable, la frustration le rend fou. Pourtant c’est ce qu’il cherche, c’est un cercle vicieux et il peut se montrer extrêmement créatif pour essayer de changer les choses, même si c’est pour se débarrasser de la fève après l’avoir remportée. Heureusement que ce n’est pas marqué sur son front. Au contraire, Dex a l’air sympathique, le sourire facile et souvent le mot pour rire. Il ne cherche pas à se faire discret et il n’est pas timide. L’une des seules choses sur lesquelles il a clairement lâché l’affaire, c’est sa maladie (dont il n’aime pas parler trop sérieusement) et les ambitions à long termes qui lui sapent plus le moral qu’autre chose. Il sait quand même respecter les limites, lorsqu’il comprend que quelque chose est trop important, même s’il a parfois du mal à se remettre en question.

Doté d’une bonne faculté d’adaptation (C’est une façon polie de dire qu’il peut être un gros mytho), quand il se fait prendre à faire quelque chose de défendu, le plus souvent il nie l’évidence jusqu’au bout et avec le sourire. Et s’il lui arrive de regretter de s’être mis dans les ennuis tout seul, il se console en se disant que sans, il se serait ennuyé. Comme il déteste se sentir plus ignorant que certains, il lui arrive d’engranger des quantité énormes d’informations pour se prouver qu’il peut le faire… Ce qui a dû stimuler un vrai désir de connaissance enfoui, parce qu’il est parfois légèrement boulimique, sur des sujets même unanimement rébarbatifs.

Avec son nom et les casseroles de sa famille, viennent beaucoup de critiques et de méfiance. On l’attend au tournant, on le catalogue souvent et des fois on le méprise avant qu’il ait le temps d’ouvrir la bouche. Declan connaît sur le bout des doigts tous les refrains sur sa famille, la consanguinité, la cruauté gratuite, les attentats, les détournements de fonds, les dettes qui crèvent le plafond… il fait avec mais le jeune adulte refuse de se justifier ou de s’excuser pour les autres.

S’il prend son propre cas avec auto-dérision, il n’aime pas pour autant qu’on se foute de lui. Très (trop ?) fier, Dex pense que la vengeance est un plat qui peut se manger à toutes les températures tant qu’elle est amer et très salée. Il n’oublie pas, réfléchit beaucoup et, s’il prend sur lui lorsqu’on abuse gratuitement, c’est aussi qu’il fait de gros efforts pour ne pas se déclencher de symptômes embarrassants en public. On ne peut pas dire qu’il soit réellement patient donc… Juste qu’il intériorise beaucoup. Mais quand il est à bout, essoufflé ou trop fatigué, fini l’air inoffensif qu’il essaie d’arborer et son sourire innocent. Quand les émotions sont trop fortes, son cœur pilonne sa cage thoracique, sa respiration se met à siffler et le shunt droite-gauche renvoie le sang pollué dans sa circulation sanguine. Avec le regard noir de son père, ses joues qui manquent de couleurs et les lèvres cyanosées, son coefficient sympathie descend en flèche et sa mascarade vole en éclats.

Ce que vous aimez : On l’aura compris, Dex aime les choses qui lui sont difficiles d’accès ou déconseillées : Le sel, le sport, les tatouages… Il aime les caractères forts, les gens avec des histoires intéressantes (ou pas, ça lui arrive de s’intéresser vraiment à tout et n’importe quoi), les filles inaccessibles, ou chiantes, ou les deux en même temps et les sortilèges qui lui donnent du fil à retordre. Il aime savoir, apprendre et surprendre aussi. Il aime écouter la musique très fort, jouer sa musique très fort et se faire un avis sur à peu près tout (qu’il n’exprime pas toujours). Il aime sa grand-mère et la sculpture qu’ils partagent. Il aime aussi son père, autant qu’il le déteste. Tout comme le reste du clan McCoy.

Son don, il lui arrive de l’adorer, d’en être fier et d’en avoir marre dans la même journée. Mais globalement, ça passe. Et il adore animer des golems, parfois même pour leur taper dessus. Il les appellent quasiment tous "Shank" allez savoir pourquoi.

Dans tous les cas, il apprécie les gens qui ne s’arrêtent pas aux rumeurs, quitte à mettre les pieds dans le plat. Libre à lui de dire stop ou pas.

Ce que vous n'aimez pas : Dex n’aime pas les choses trop sucrées, il en est très vite écoeuré. Il n’aime pas les fruits confits, qui sont pour lui la représentation solide de l’écoeurement. Il n’aime pas sa cicatrice parce qu’elle ouvre grand les vannes de la pitié, ce qui amène au fait qu’il n’aime pas plus que ça se montrer torse nu. Il ne supporte pas qu’on le prenne en pitié et cela va jusqu’à l’aide ou certains services qui fracturent complètement son ego.

Il n’aime pas les symptômes de ses cardiopathies quand ils deviennent visibles et ne supporte pas de s’avouer vaincu, ce qu’il est déjà plus ou moins obligé de faire concernant son cœur.

Quoi d’autre ? Dex a du mal à supporter la fumée, la poussière non minérale et tout ce qui lui donne l’impression de se noyer sur la terre ferme. Les dettes de sa famille aussi, lui donnent l’impression de se noyer sur la terre ferme.









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Dex McCoy [Coeur de pierre]
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